• Le malheur des hommes est de se demander quoi tirer de l'existence, au lieu de donner quelque chose à la vie.
      Louis Pauwels

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  • 2 juin
    1946
    L'explosion du bikini
    Les Américains procèdent au premier essai nucléaire public sur l'atoll de Bikini. Le 26, le dessinateur français Louis Réard présente au public parisien un maillot de bain d'un genre nouveau baptisé "quatre triangle de rien du tout". Porté par la danseuse Micheline Bernardi, il est décoré d'images de journaux. Cet explosif accessoire de bain est vite rebaptisé "Bikini". Son onde de choc est loin d'avoir été évaluée.

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    LA JEUNE MERE INDIENNE - CONTE DE JOCELYNE MARQUE - TOUS DROITS RESERVES


     

     
         

    Un rêve étrange avait réveillé Douce Fleur, cette nuit.
    Un de ces rêves que l'on ne peut chasser.
    Elle s'était éveillée, la gorge serrée, le cœur lourd. Voilà bien des lunes que son désir de bercer un enfant la tourmentait mais il semblait inaccessible, son ventre était comme un fruit desséché.
    Elle s'était vue en songe, désespérée devant une couche vide, inondant de ses larmes ses beaux vêtements de mariage.
    Quand elle eut confié ses craintes au shaman, son visage soucieux fut son unique réponse. Douce Fleur comprit que jamais elle ne serait mère,
    jamais elle ne serait une vraie femme !

    Poussée par le désespoir et la honte, elle s'enfuit à cheval, le plus loin possible du campement.
    Elle erra ainsi longtemps, au hasard, sans prêter attention au paysage rougeoyant qu'elle traversait. C'était la saison où les érables se parent de
    pourpre et flambent, sous un ciel pur.
    Puis, le corps meurtri par sa longue chevauchée, elle s'arrêta enfin, près
    d'un lac. Elle attacha son cheval à un arbre et prit la décision de se reposer
    un peu. Quel serait son avenir, à présent ? Elle l'ignorait.

    Et, c'est à cet instant, dans ce lieu de paix, qu'elle se souvint des traditions
    ancestrales. Autrefois, les femmes partaient quatre soleils et quatre nuits,
    dans la forêt pour créer des liens avec la nature, avant de donner naissance
    à leur enfant.
    Elle se sentit alors plus calme. Elle devait se laisser guider par l'intuition
    de toutes ces femmes qui l'avaient précédée, mettre ses pas dans les
    leurs avec confiance. Et le Grand Manitou ferait le reste !

    " Allume un feu. Il ne doit pas s'éteindre... " disaient des voix féminines.
    C'est donc ce qu'elle fit, obéissante, avec des branches mortes éparses.
    Puis une fois que ce fut fait, elle s'assit.
    La flamme montait très haut dans l'obscurité, rouge, jaune, vaillante.
    Et comme Douce Fleur lui offrait ses mains, elle parla :
    " Petite, ne perds pas espoir. Regarde ma force vive, je te la donne. "
    La flamme s'élança, grimpa en une immense gerbe crépitante, libre,
    et son chant était un long et interminable cri d'allégresse.

    " Apprivoise le vent... "
    Douce Fleur laissa alors le vent caresser son visage. Elle ferma les yeux
    pour mieux l'écouter...

    Ne sois pas triste, je suis ton ami.
    Je marcherai à tes côtés, sans jamais te quitter.
    Je te caresserai si tendrement que tu oublieras tes souffrances.
    Je te consolerai si bien de mon souffle parfumé de fleurs fraîches que je                                                                     
    sécherai tes pleurs.

    Les yeux de la jeune indienne brillaient maintenant d'espoir retrouvé.
    Elle n'était plus une femme mais était le vent enjôleur, l'arbre pourpre,
    la flamme jaillissante. Elle était la terre, elle était le ciel. Elle était tout
    cela et encore plus.
    Elle était grande et forte.
    Elle était vivante et portait en elle la mémoire de ses ancêtres.
    Et comme elle était toute à sa prière avec Mère Nature, elle eut la
    sensation d'être observée.

    Elle aperçut alors, par delà le feu, le regard d'un loup.
    Douce Fleur, cependant, n'eut pas peur.
    " Invite le loup et il s'il apparaît, il sera source de richesses, de fertilité... "
    Le grand Loup Blanc à l'épaisse fourrure la regardait paisiblement. Ses
    yeux magnifiques rayonnaient de bienveillance, de grands yeux couleur
    d'ambre clair, piquetés d'étoiles.

    Ils semblaient si compréhensifs que Douce Fleur sentit une paix extraor-
    dinaire l'envahir. A présent, elle ne serait plus seule avec ses chagrins !

    Le loup blanc vint s'asseoir près d'elle sans un bruit, tranquille, comme
    un ami fidèle. Elle sentit son odeur. C'était le parfum familier de son
    enfance, sucré et coloré, un parfum de lait maternel qui lui rappelait
    celui du tipi familial tanné et peint par sa mère, autrefois.
    Douce Fleur s'endormit, les yeux du loup rivés aux siens.
    Elle rêva de l'amour que lui avait donné ses parents et leur tendresse
    s'unit à celle de Loup Gris, son mari.
    Au matin, quand elle se réveilla, Loup Blanc s'en était allé mais son
    odeur flottait encore autour d'elle. Douce Fleur savait que ses pensées
    et son cœur en seraient désormais imprégnés à jamais.

    Elle se leva et s'étira. Le ciel était lumineux et le lac scintillait derrière
    les arbres
    Et comme elle caressait son cheval, elle sentit un frémissement joyeux
    dans son ventre. Elle comprit alors avec ravissement qu'un enfant s'était
    niché en secret au plus profond d'elle-même et réclamait son attention.
    C'était le cadeau de Loup Blanc.

     

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  • L'expérience est un professeur cruel car elle vous fait passer l'examen, avant de vous expliquer la leçon.
      Vernon Sanders Law

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  • Cinq dans une cosse de pois conte d'Andersen Hans Christian Andersen
     

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    Il y avait cinq petits pois dans une cosse. Ils étaient verts, la cosse
    était verte, ils croyaient que le monde entier était vert. Et c'était bien
    vrai pour eux !
    La cosse poussait, les pois grandissaient. Ils se tenaient bien droits
    dans le rang. Les semaines passèrent. Les pois jaunirent, les cosses
    jaunirent. " Le monde entier jaunit ! " disaient-ils.
    Et ça, ils pouvaient le dire.
    Soudain, il y eut une secousse sur la cosse : quelqu'un l'arrachait.
    " On va ouvrir bientôt." pensaient-ils, et ils attendaient...

    Crac ! Voilà la cosse déchirée et tous les cinq roulèrent dehors au
    gai soleil dans la main d'un petit garçon qui les déclara bons pour
    sa sarbacane de sureau. Il en mit un tout de suite dedans... et tira.
    " Je vole ! " dirent les quatre premiers pois.
    " Arrive que pourra" dit le dernier des cinq pois lorsqu'il fut tiré dans
    l'espace. Il partit jusqu'à la vieille planche au-dessous de la fenêtre
    d'une mansarde, juste dans une fente où il y avait de la mousse et
    de la terre molle. La mousse se referma sur lui et il resta là. Caché.
    Mais notre Seigneur ne l'oubliait pas.
    " Arrive que pourra." répétait le petit pois.

    Dans la mansarde habitait une pauvre femme qui le jour sortait pour
    nettoyer des poêles et même pour scier du bois à brûler et faire de
    gros ouvrages car elle était forte et travailleuse mais cela ne l'enri-
    chissait guère.
    Dans la chambre, sa fillette restait couchée, toute mince et mai-
    griotte. Elle gardait le lit depuis un an et semblait ne pouvoir ni vivre,
    ni mourir. " Elle va rejoindre sa petite soeur, disait la femme. J'avais
    deux filles et bien du mal à pourvoir à leurs besoins, alors le Bon
    Dieu en a pris une auprès de lui. Je voudrais bien conserver l'autre."
    Cependant, la petite fille restait là. Elle restait couchée, patiente et
    silencieuse tout le jour tandis que sa mère était dehors pour gagner
    un peu d'argent.
    Un matin de bonne heure, au printemps, au moment où sa mère
    allait partirà son travail, le soleil brillait gaiement à la petite fenêtre
    et sur le parquet, la petite fille malade regardait la vitre d'en bas :
    - Qu'est-ce donc que cette verdure qui pointe vers le carreau ? Ça
    remue au vent !
    La mère alla vers la fenêtre et l'entrouvrit :
    - Tiens, dit-elle, c'est un petit pois qui a poussé là avec ses feuilles
    vertes. Te voilà avec un petit jardin à regarder !

    Le lit de la malade fut traîné plus près de la fenêtre pour qu'elle
    puisse voir le petit pois qui germait et la mère partit à son travail.
    - Maman, je crois que je vais guérir, dit la petite fille, le soir, à sa mère.
    Le petit pois vient si bien. Et moi, je vais sans doute me porter bien
    aussi, me lever et sortir au soleil.
    - Je le voudrais bien, dit la mère. Mais elle ne le croyait pas.
    Cependant, elle mit un petit tuteur près du germe qui avait donné de
    joyeuses pensées à son enfant afin qu'il ne soit pas brisé par le vent,
    et elle attacha une ficelle du bas en haut de la fenêtre pour que la tige
    eût un support pour s'enrouler à mesure qu'elle pousserait. Et c'est
    ce qu'elle fit. On la voyait s'allonger tous les jours.
    - Voilà qu'elle fleurit ! dit la femme un matin. Elle se prit à espérer, et
    même à croire que sa petite fille malade allait guérir. Il lui vint à l'esprit
    que dans les derniers temps, la petite lui avait parlé avec plus d'ani-
    mation, que ces derniers matins elle s'était assise dans son lit et avait
    regardé, les yeux rayonnants de plaisir, son petit potager d'un seul
    pois. La semaine suivante elle put lever la malade pendant plus d'une
    heure !
    La petite était debout au soleil, la fenêtre ouverte, et là, dehors, une
    fleur de pois rose était éclose. Elle sourit à la fleur comme à un ange
    de Dieu.

    tourne la page


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