• LEGENDE DE LA CIGOGNE


    En Alsace d'abord et partout ailleurs aussi ....... ce sont les cigognes qui apportent les bébés. Tout le monde le sait. Mais qui connait le pourquoi ???
    Voici donc la LEGENDE DU KINDELESBRUNNEN :
    Sous la Cathédrale de Strasbourg, il y avait autrefois un lac. C'est là que barbotaient et s'amusaient les ames des enfants qui attendaient de venir au monde. Sur ce lac, vivait également un gnome qui passait son temps à naviguer dans une barque argentée. A l'aide d'un filet d'or, il attrapait délicatement les ames des bébés. Il les donnait ensuite à la cigogne et celle-ci n'avait plus qu'à les déposer dans les berceaux ...

    LA CIGOGNE D'ALSACE :
    En Alsace les cigognes sont très aimées car elle se perchent sur les toits des belles maisons à colombage. Autrefois, on annoncait meme leur arrivée au son des trompes. Au mois de mars, elles migrent d'Afrique et viennent s'installer au dessus des tours et des fermes alsaciennes. Comme elle se réinstallent chaque année au meme endroit, leurs nids peuvent atteindre des dimensions impresionnantes.


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  • HISTORIQUE DE LA PRATIQUE DU FAIRE-PART


    C’est en 1781, que l’aristocrate Gauthier de la Peyronnie annonce fièrement la naissance de son fils. Ce premier faire-part de naissance manuscrit est une révolution. Car si l’arrivée à la cour du premier descendant mâle voué à monter sur le trône était un événement de la plus haute importance proclamé dans tout le royaume, les bébés «ordinaires» naissaient, eux, dans la plus totale discrétion. Jusqu’à la fin XIXème siècle, seules les classes aisées font usage du faire-part, imprimé sur des cartes de petit format. Le sexe du bébé est parfois signalé, mais jamais son prénom. Choisi par le parrain ou la marraine, il ne saurait être dévoilé avant le baptême. Plus tard, les traditions évoluant, les parents décident eux-mêmes du prénom et le mentionnent sur un carton minuscule, accroché à un ruban rose ou bleu.
    La grande innovation des années 1900 est la carte illustrée. Des peintres et des dessinateurs comme Poulbot lui prêtent leur talent et leur imagination. Au dos de la carte, un texte pré-imprimé laissait un blanc pour ajouter à la main la date de naissance, le poids et le prénom du nouveau-né.
    Aujourd’hui les aînés annoncent souvent l’arrivée de leur cadet, parfois aussi le bébé le fait lui-même, les parents rivalisent d’originalité pour tenter de personnaliser le faire-part ; photo du nourrisson, motifs en relief, ornés de personnages en tissu, cartes doublées de calque font fureur actuellement. Le tout est expédié sous enveloppe assortie, affranchie au timbre spécial naissance qui annonce «fille» ou «garçon » avant même l’ouverture de la précieuse missive.
    Et, nouveau siècle oblige, Internet devient un bon moyen d’annoncer l’arrivé du bébé en temps réel.



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  • Un conte de Paul Arène dans le cadre d'Entrepierres

    Le chapeau de Sans-Âme

    Au bon soleil
    Paul ARENE
    1880



      Il y avait autrefois à Entrepierres, pays rocailleux comme le nom l'indique, un paysan qui possédait si peu, si peu, que ce n'était vraiment pas la peine.
      Pour tout avoir, un coin de terre très en pente avec moins de terre que de cailloux; pour demeure, une masure en ruines; pour amis, une chèvre et un âne qui faisaient leur bergerie et leur étable de l'unique pièce du logis.
     La masure, tant bien que mal, parait de la pluie; le coin de terre, quand Dieu ne le grêlait point, donnait au bout de l'an quelques épis maigres, juste assez pour vivre; la chèvre, après avoir tout le jour couru au travers des lavandes, rapportait à la nuit en moyenne un litre de lait; et si le pauvre homme (cela lui arrivait une fois par mois!) avait envie de se régaler d'un coup de vin, il s'en allait dans la montagne, coupait douze fagots de genêt vert, les chargeait sur l'âne et descendait les vendre à la ville, où les douze fagots rendaient vingt-quatre sous. Ce qui fait que, le soir, l'âne le ramenait vaguement gris, brimbalant au roulis du bât, mais joyeux et plein de courage pour boire de l'eau le restant des quatre semaines.
     Ce pauvre homme se trouvait heureux, et n'enviait le bien de personne. Seulement, il avait des idées à lui et n'entrait jamais dans les églises. On l'accusait d'avoir dit un jour, au grand scandale de ceux qui l'entendirent: «Le bon Dieu, le voilà! » en montrant le soleil. Depuis, les dévotes racontaient qu'il avait vendu son âme au diable, n'attendant pas même, selon l'usage, l'heure d'agonie pour opérer la livraison; et tout le monde dans le pays l'appelait le Sans-Âme, sobriquet qui d'ailleurs ne le fâchait point!
      Une après-midi, Sans-Âme s'en revenait de son expédition mensuelle à la ville, jambe de çà, jambe de là, sur sa monture, fier comme un artaban, et fort peu taquiné de n'avoir plus son âme à lui.
     C'était la fête du village. La procession qui descendait et le Sans-Âme qui montait se rencontrèrent. Comme le chemin se trouvait étroit, entre un grand rocher gris et un torrent qui roulait au bas du talus des flots d'eau claire, Sans-Âme fit ranger son âne pour laisser passer. Malheureusement Sans-Âme ne salua point, moins par malice que par habitude. Les paysans de là-bas disent volontiers « bonjour » mais ne saluent guère. Le curé fend les rangs, rouge dans son surplis comme un bouquet de pivoines dans le papier blanc d'un cornet, et, d'un revers de main, jette à l'eau le chapeau de Sans-Âme. Un chapeau tout neuf, mes amis! (Sans-Âme, pour l'acheter, s'était précisément ce jour-là privé de boire ses fagots), un chapeau en feutre collé, dur comme un silex et solide à porter le poids d'une charrette.
     Qui peut dire les émotions de Sans-Âme? Il vit, drame d'une seconde! le chapeau flotter sur l'eau bouillonnante, tourbillonner, s'emplir, puis disparaître dans l'écume fouettée d'un remous. Le curé riait, Sans-Âme ne disait mot. Un instant il regarda la petite barrette à pompons que le curé portait sur sa tonsure; mais cette tentation dura peu; la barrette n'avait pas de visière! Et Sans-Âme, tête nue, remonta chez lui, tandis que la procession descendait au village.
     Le lendemain, les gens qui passèrent devant le petit champ de Sans-Âme crurent d'abord qu'un curé piochait. C'était le propriétaire lui-même en train de rustiquer au soleil sous un large couvre-chef ecclésiastique.
     Le vieux Sans-Âme, homme de rancune, était allé tout simplement attendre le curé à la promenade: ­ « Pardon, excuse, monsieur le curé, vous m'avez noyé mon chapeau, il m'en faut un autre, donnez-moi le vôtre. » Le paysage était pittoresque, mais solitaire, et le curé avait donné son chapeau.
     Les malins essayèrent bien de railler Sans-Âme sur l'extravagance de sa coiffure; lui se déclara ravi de l'échange, affirmant que rien n'est commode comme un chapeau de curé, avec sa coiffe ronde et ses larges bords, pour garantir à la fois des rayons trop chauds et de la pluie.
     La joie de Sans-Âme ne dura guère. Dès le surlendemain, le curé qui avait réfléchi, le sommait par huissier d'avoir à lui rendre le chapeau.
     ­ « Pas du tout, dit Sans-Âme, on ira samedi prochain en justice, le chapeau est mien d'ici-là. »
     Ce fut une fête à la ville quand, cinq jours après, Sans-Âme arriva, coiffé d'un chapeau de curé, avec ses fagots et son âne.
     Sans-Âme vendit les fagots, but douze sous sur vingt-quatre, et puis se rendit au prétoire. ­ « Audience, chapeau bas! » glapit l'huissier; injonction superflue, au moins pour Sans-Âme, car, en apercevant le curé, son premier mouvement avait été de fourrer l'objet du litige sous la banquette.
     Le juge de paix conclut à la conciliation : Sans-Âme avait eu tort, le curé aussi; Sans-Âme rendrait le chapeau, et le curé lui en payerait un autre pareil à celui qu'il avait noyé. ­ « C'est juste », dit Sans-Âme en tendant au curé sa coiffure. Mais le curé recula d'horreur. On ne sait pas ce que huit jours de vie paysanne peuvent faire d'une coquette coiffure de curé. Hérissé, cabossé, souillé, rougi par le soleil, amolli par la pluie, et battant des ailes sous ses brides lâches comme un corbeau près d'expirer, le chapeau n'avait plus forme humaine. ­ « Puisqu'il ne le veut pas, je le garde! » dit Sans-Âme; et, fièrement, il remit sur sa tête ce chapeau maintenant bien à lui.
     Dès lors, à ce que dit la légende, il ne se passa pas un jour sans que l'heureux paysan ressentit les effets miraculeux de la sacro-sainte coiffure. Le ciel fut dupe; et, trompée sans doute par le vieux emblème qu'elle ne pouvait d'ailleurs apercevoir que par en haut, la Providence semblait se plaire à faire pleuvoir sur l'intrigant qui s'en parait la rosée de ses bénédictions. Un orage ravageait-il le pays, il épargnait le champ de Sans-Âme. Sans-Âme engrangeait tous les ans double récolte. Sans-Âme faisait des héritages. Sans compter que, son procès l'ayant rendu populaire, les ménagères ne voulaient plus d'autres fagots que les siens, ce qui l'obligeait à aller se griser deux fois par semaine à la ville au lieu d'y aller une fois par mois. Enfin, toujours couvert de son chapeau dont il ne voulut pas se séparer un seul instant au cours d'une vie qui fut longue, Sans-Âme s'éteignit doucement entre sa chèvre et son âne, riche, honoré, rempli de jours et obstinément béni du ciel sans avoir jamais consenti à se réconcilier avec l'Église.
     De là le proverbe si connu là-bas :
     « C'est la religion de Sans-Âme qui faisait la nique au bon Dieu dessous un chapeau de curé. »


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  • Le trèfle à quatre feuilles***
    Le trèfle à quatre feuille est une erreur de la nature. Il doit sa vertu porte bonheur à sa rareté et aussi probablement à sa forme de croix.
    Un viel adage le promet :"Une feuille pour la renommée, une pour la richesse, une pour l'amour sincère et une pour la santé".
    Garder ce trèfle toujours sur vous et vous mettrez toutes les chances de votre côté

    Jamais sans mon grigri  
    Médailles, bonfims, chapelets... Cet été, ne sortez pas sans eux. Car, en plus d'éloigner le mauvais oeil, les grigris sont furieusement tendance.[

    On les croyait réservés aux esprits simples et ignorants, un brin naïfs. Grossière erreur. Cet été, les amulettes et autres grigris sortent du fond des tiroirs pour s'installer dans les décolletés, sur les sacs, les portables ou autour des poignets. Une tendance qui permet enfin d'assumer ses superstitions sans craindre les railleries.

    Plus glamour et exotique que la patte de lapin de nos aïeux, le porte-bonheur de l'été se veut originaire de contrées lointaines. Exit le trèfle à quatre feuilles : année du Brésil oblige, on noue à son poignet des bonfims de Bahia, bénis par l'église du Seigneur de Bonfim, à Salvador de Bahia. Ces rubans colorés doivent être attachés par une tierce personne qui fait trois noeuds. A chaque noeud, le porteur formule un voeu qui doit se réaliser lorsque le bracelet tombe de lui-même. Il paraîtrait que ça marche...


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  • 13 juillet
    1928
    Dans mon HLM
    La loi Loucheur est votée. Elle prévoit la construction accélérée de deux nouveaux types de logements : les HLM, Habitations à loyer modéré et les HBM, Habitations bon marché. Seuls les HLM résisteront à l'épreuve du temps.


    13 juillet
    1967
    Tragédie du dopage
    La chaleur écrase les coureurs du Tour de France cycliste sur les pentes du "Mont chauve", le mont Ventoux. A deux kilomètres du sommet, le Britannique Tom Simpson se désunit. Il tombe une première fois. On le relève, il repart en zigzags, tangue, chavire et s'écroule sur le talus rocheux. Quarante minutes de réanimation n'y changent rien. Il décède à l'hôpital d'Avignon. La rumeur se répand, on aurait trouvé des amphétamines dans les poches du champion. Le dopage a endeuillé le Tour. Le drame semble cependant insuffisant à stopper cette tricherie dangereuse

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