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12 novembre
1932Tendre Nessie
Monsieur Hugh Gray, commerçant d'un petit village d'Ecosse, aperçoit pour la première fois un "monstre" dans le Loch Ness. La légende de Nessie est lancée. Les touristes et les curieux vont se presser autour de ce lac écossais pour apercevoir, photographier ou filmer le monstre qui le hante. Les scientifiques lancent campagne sur campagne pour apporter la preuve qu'une bête préhistorique a choisi le Ness comme lieu de villégiature. Même si l'auteur de la plus célèbre photo de Nessie a reconnu le trucage - il s'agissait de la trompe d'un éléphant franchissant une rivière - la chasse ne s'interrompt pas. Le Loch Ness est devenu un lac fort visité et Gray n'est peut-être qu'un publicitaire de génie.
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11 novembre
1918Le dernier armistice
LAllemagne signe larmistice qui met fin à la Première Guerre mondiale. Quatre années de tranchées, de boue, d'horreur, de gaz, dans les deux camps. Quatre années qui débouchent sur la lassitude, le dégoût. L'armistice n'est pas alors perçu comme le point final de cette guerre, mais de la guerre tout simplement. C'est l'armistice de la "der des ders". Mais voilà, l'Allemagne se rend sans condition alors qu'elle n'est pas vaincue militairement et le traité de Versailles lui impose des modalités de paix trop dures pour éteindre rancoeurs et désirs de revanche.
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Les poilus</titre>
<texte>Souvenir. La Grande Guerre, le premier cataclysme que le XXe siècle ait connu, n'est plus qu'un souvenir. Effroyable, pour ses 9 millions d'hommes morts au combat, ses 6,6 millions de victimes civiles et ses 20 millions de blessés. Révoltant, par l'incurie des généraux pourvoyeurs de chair à canon. Emouvant, par la masse de témoignages - lettres, carnets de guerre, dessins - laissés par des soldats voués au sacrifice.
Quatre-vingt-dix ans après le début des hostilités - dont beaucoup ignorent aujourd'hui l'origine - il était à craindre que l'oubli s'immisce subrepticement dans la mémoire collective. En ce début de XXIe siècle où les grandes puissances mènent des soi-disant guerres « propres », l'héritage de cette « sale guerre » aurait pu finir par devenir trop lourd pour les plus ardents défenseurs d'un dessein européen. Au refoulement, les nations belligérantes ont préféré l'hommage didactique - l'Historial de la Grande Guerre à Péronne en est le plus bel exemple.
Instruire, analyser, raconter... La transmission du souvenir de 1914-1918 n'a jamais été aussi vivace. Une réponse à la demande toujours plus importante d'un public qui, finalement, n'a peut-être pas fait le deuil de cette tragédie. A moins que le contexte international et son cortège d'horreurs n'incitent à repenser les séquelles d'un conflit que l'on croyait appartenir à un autre âge. La guerre en ex-Yougoslavie du milieu des années 1990, n'était-elle pas la conséquence logique d'une partition géographique absurde décidée lors du traité de Versailles le 28 juin 1919 ? La menace de guerre chimique et d'attentats bactériologiques, qui alimente la psychose aux quatre coins du monde, ne résulte-t-elle pas de l'usage pionnier des gaz dans les tranchées de 1914 ? Les attentats du 11 septembre 2001, perpétrés par des extrémistes musulmans au nom de la guerre sainte contre l'Occident, ne répondent-ils pas au même aveuglement que la barbarie sans nom qui s'est exprimée dans l'enfer des tranchées au nom de la mère patrie ? Ces réminiscences ne doivent pas faire oublier le mouvement pacifiste impulsé au début des années 1920 dans le sillage d'écrivains comme Romain Rolland ou Henri Barbusse. Des voix de la paix qui n'auront que peu de poids face à la furieuse ascension d'Adolf Hitler dans la décennie qui suivra. Durant les années folles, le charleston et son pouvoir cathartique associé à la folie géniale des poètes surréalistes entretiendra l'illusion d'un monde nouveau. En vain. Près d'un siècle après la fin de ce premier conflit mondial, les hommes continuent de faire couler le sang. La Grande Guerre ne semble pas avoir livré tous ses enseignements. Une raison de plus pour continuer d'entretenir sa mémoire.
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10 novembre
1609Chasse aux sorciers
L'évêque de Bayonne met fin aux activités de Pierre de Landre. Celui-ci, après avoir effectué une enquête sur la sorcellerie dans le Labourd, une province basque, déclare que ses 30.000 habitants sont des sorciers. Les bûchers s'embrasent. On estime le nombre des exécutions à 600 dont deux prêtres. Il était temps que l'évêque intervienne.
10 novembre
1775La création des Marines américains
C'est sur une décision du Congrès américain que deux bataillons de Marines sont créés. Ce n'est qu'en mars 1776, pendant la guerre d'indépendance, qu'ils effectueront leur premier combat aux Bahamas. Aujourd'hui, avec près de 200.000 militaires, ils sont un peu moins importants que lArmy, lAir Force ou la Navy.
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Albert Einstein est né le 14 Mars 1879 à Ulm, Wurtemberg, Allemagne, dans une famille juive
Son père, Hermann Einstein, était patron dune usine électrochimique. Sa mère, Pauline Koch, était musicienne. La famille vivait également avec loncle dAlbert, un ingénieur. Cest son oncle, et non son père, qui donnera le goût au jeune Albert des mathématiques. A 5 ans, son père lui offre un cadeau qui le marquera toute sa vie : une boussole. Tout gamin quil est, il est très impressionné par le mystère qui fait rester immobile laiguille, toujours pointée vers la même direction, alors quil tourne lobjet dans tous les sens Il prend conscience de laction à distance.A 6 ans, poussé par ses parents, il prend des cours de violon. Au début, il manifeste assez peu dintérêt pour cette musique, jusquau jour où il découvre les sonates de Mozart. Il gardera cette passion pour le violon jusquà la fin de sa vie.
Il entre au même âge à lécole élémentaire de sa paroisse. Einstein nest pas un modèle de réussite scolaire Très fort en mathématiques, il est mauvais dans les autres matières, notamment en langues vivantes. Sil apprend les mathématiques par goût pour ceux-ci, il se force tant bien que mal à apprendre les autres matières par obligation pour lobtention de lexamen. Einstein souffre même dun retard de langage, il avait mis très longtemps à apprendre à parler et est encore la cible de difficultés délocutions, qui le gêneront jusquà lâge de 9 ans.
A 10 ans, il quitte son école primaire pour le Luitpold gymnasium de Munich. Einstein vit alors assez mal la rudesse de la discipline qui y est appliquée. Ces gymnases (entendre lycée) allemands sont dune sévérité militaire en cette fin de XIXème siècle. Einstein dira : « Les professeurs mont fait à lécole primaire leffet de serpents, et au gymnase de lieutenants ». A treize ans, il lit la « petite bible » de la géométrie. Cet ouvrage le marque profondément, il lui inculque la rigueur du raisonnement logique et lui fait abandonner toute croyance religieuse dogmatique.Ses études au gymnase terminées,il quitte lAllemagne pour entrer, après avoir au préalable rejoint ses parents en Italie, à lécole Polytechnique Fédérale Suisse de Zurich Mais échoue à lexamen dentrée ! Il paie là ses lacunes dans les matières quil juge inintéressantes, telles les langues, les sciences naturelles Il fait néanmoins sensation sur ses connaissances en mathématiques, et le directeur de polytechnique lui propose dobtenir le diplôme dans une autre école suisse, située à Aarau. Il est donc accepté à lécole à sa deuxième tentative.
A la fin de ses études, Einstein se met à la recherche dun emploi, non sans difficulté. Ne trouvant pas dans son domaine, il se rabat sur un emploi dagent de brevet, examinant les inventions apportées. Il sinstalle à Berne et épouse une camarade détudes (au Polytechicum), Mileva Maritch. En fait, il lépouse peu après la mort de son père, car celui-ci était hostile à ce mariage. Ils auront ensemble deux fils, Hans-Albert (1904) et Eduard (1910). Liersel, leur fille née avant leur mariage, a été abandonnée, car cela aurait pu, selon les critères de lépoque, lobliger à quitter loffice des brevets.En ce début de XIXème siècle, la physique traverse une grave crise. Les deux théories expliquant les phénomènes physiques se contredisent et sont incompatibles. Dun côté, la mécanique, basée sur la relativité de Galilée qui dit : rien nest immobile, tout dépend du référentiel dans lequel on se place. A lopposé, la théorie de lélectromagnétisme de Maxwell établie dans les années 1850, décrivant la lumière comme une onde évoluant dans léther. Léther (explication du vide avant la découverte du rayonnement fossile, vestige du big bang), théoriquement parfaitement immobile, ne sera jamais décrit physiquement. Cest cette immobilité qui est en complète contradiction avec le principe de relativité.
De plus, une autre contradiction vient semer le trouble dans une science déjà ébranlée : La matière est constituée datomes, elle est donc discontinue. Or daprès Maxwell la lumière est continue. Comment quelque chose de discontinu peut-il engendrer un phénomène continu ? Aucun physicien de lépoque ne peut répondre à cette question et la physique est dans limpasse.En 1905, Einstein publie le résultat de ses recherches dans Annalen der Physik : quatre articles qui se révèleront révolutionnaires. Le premier expose une nouvelle théorie de la nature corpusculaire de la lumière (étude de leffet photoélectrique).
Elle est donc constituée de grains ou « photons », elle est donc ni continue ni discontinue, mais les deux à la fois !! Le deuxième article est ce quon connaît sous le nom de la relativité restreinte, théorie basée sur les travaux de Hertz, Poincaré et Lorentz. Pour Einstein, léther na pas lieu dêtre, la seule donnée permettant de décrire la lumière est sa vitesse c, constante quelle que soit la vitesse de lobservateur. Il unifie donc les théories de la matière et de la lumière.
De plus, il apparaît que le temps nest plus un invariant, mais il devient lui aussi une donnée relative. Cette théorie introduit bien une équivalence entre la matière et lénergie, cest elle qui sera à lorigine du développement de la technologie nucléaire, à des fins civiles ou militaires Le troisième démontre léquation la plus célèbre du monde : E = mc². Lénergie est égale au produit de la matière et de sa vitesse au carré.Le quatrième article parle du mouvement brownien.
Noublions pas quEinstein est toujours simple fonctionnaire à loffice des brevets !! Cette publication fait alors un tel émoi que, pour les physiciens des universités suisses, lauteur nest pas à sa place dans une fonction si primaire. Il est alors nommé professeur « extraordinaire » à luniversité de Zurich, en 1909. Entre temps, en 1907, il réfléchit beaucoup à sa théorie de la relativité générale, qui explique la chute des corps. Cette théorie nécessite néanmoins de plus grandes connaissances en mathématiques modernes, notamment en géométrie non euclidienne.
En 1910, cest la chaire de physique théorique de luniversité de Prague quEinstein ambitionne. En effet, celle-ci vient de se libérer, mais un autre physicien désire également cette place : Gustave Jaumann. Par choix politique, cest ce dernier qui est accepté pour remplir ces fonctions, même si Einstein était le premier choix. Pour faire face aux critiques sur son élection, Jaumann répondra : « Si Einstein a été proposé le premier à votre choix, parce quon croit quil a une uvre plus importante à son crédit, je nai alors rien à faire avec une université qui court après la modernité et napprécie pas le mérite vrai. ».
En 1912, il devient professeur à lécole polytechnique de Zurich, et retrouve un ancien camarade du nom de Marcel Grossmann. Il obtient auprès de lui laide dont il avait besoin en mathématiques pour entreprendre les travaux sur sa théorie.
Les offres se multiplient et, en 1913, il est nommé à lAcadémie des sciences de Prusse, à cette époque il a déjà la nationalité suisse, il doit en plus adopter la nationalité prussienne. On linvite au Congrès Solvay, en Belgique, il fait là-bas la connaissance de plusieurs scientifiques éminents : Marie Curie, Max Planck, Paul Langevin
Lannée suivante, il retourne en Allemagne, à Berlin, afin de se concentrer sur ses recherches. La première guerre mondiale éclate et Einstein profite de sa notoriété pour prêcher le pacifisme. A cette époque, il se sépare de sa femme Mileva, et fréquente une cousine berlinoise.Après une erreur dans sa théorie qui lui fait perdre trois années, il sort, en 1915, sa théorie de la relativité générale. Einstein y remplace la force dattraction empruntée à la théorie de lattraction universelle de Newton par une déformation de lespace autour des corps. On peut aisément se matérialiser cette idée en la comparant à une bille de plomb placé sur un drap tendu. La bille crée un creux de par sa masse et chaque corps qui sy approche suffisamment près tombe avec la même accélération. Chaque corps suit la même ligne de plus grande pente du creux formé dans lespace. Autre point capital de la théorie, Einstein énonce le fait que lespace et le temps sont indissociables de la présence de matière. Par exemple, si une étoile déforme lespace autour delle, alors la lumière émise par une autre étoile placée derrière sera déviée et son image ne sera pas à lendroit où elle devrait être.
Sir Arthur Eddington, astronome britannique, validera cette expérience après lobservation dune éclipse. Cette théorie étant désormais avérée, une tempête médiatique déferle et offre à Einstein la reconnaissance et la gloire quil mérite.Engagé politiquement, Einstein profite de sa notoriété soudaine pour promouvoir son idéal de paix. Défenseur de la cause juive, il milite en faveur de la création dune université de haut niveau en Palestine. En 1921, il récolte les fonds nécessaires lors dun voyage aux Etats-Unis (il reçoit la même année le prix Nobel de physique). Einstein réside alors toujours en Allemagne, à une époque où monte la pensée nationaliste et anti-sémite. Juif, pacifiste et mondialiste, il subit alors les foudres des extrémistes national-socialistes, plus connus sous le nom de nazis.
En 1928, il est nommé président de la ligue des Droits de lHomme. En 1932, il apprend que sa maison de Berlin a été pillée par les nazis. Lannée daprès, Hitler prend le pouvoir, plus exactement il est élu démocratiquement par son peuple. Einstein rentre alors dun nouveau voyage aux Etats-Unis et, conscient du danger qui découle de cette élection et craignant pour sa vie, il décide de ne pas rentrer à Berlin mais de rejoindre les savants de lInstitute for Advanced Study de Princeton. En 1940, il prend définitivement la nationalité américaine. Il décide alors de convaincre le président Roosevelt de développer le programme de la bombe nucléaire, de peur que lAllemagne ny parvienne avant eux. Il lui réécrira plus tard pour demander dabandonner ce projet, contraire à ses idées de pacifiste
La théorie de la relativité générale prévoit une expansion infinie de lUnivers, idée que réfute en bloc Einstein. En effet, Einstein est de ceux qui ne croient pas au big bang, à la singularité initiale. Il crée donc un moyen de la contrer en établissant ce quil appelle la constante cosmologique. Une théorie quil niera ensuite en disant quelle a été la plus grande erreur de sa vie. Aussi respecté et écouté quil est, il se met en marge de la jeune génération de physiciens comme Heisenberg, Pauli et Bohr. En effet, Einstein vient de poser les bases dune nouvelle théorie, la théorie quantique (notamment en expliquant leffet photoélectrique), quil naccepte pas. Il ne veut pas admettre le fait que cette théorie interdit toute représentation physique des briques élémentaires de la matière, comme les électrons, les protons etc Ils ne peuvent être décrits quen terme de probabilité ! Probabilité de trajectoire, de position, de vitesse. Einstein naccepte décidemment pas cette vision probabiliste de la réalité. Pour lui, la mécanique quantique est sinon inexacte, du moins incomplète.
On peut dire en ce sens quil est le dernier physicien classique. Pour justifier ses pensées, il dit : « Dieu ne joue pas aux dés ». Exprimant son désaccord, Bohr répondra : « Qui êtes-vous Albert Einstein pour dire à Dieu ce quil doit faire ? ». Albert Einstein meurt le 18 Avril 1955 dune rupture danévrisme.
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