• 4 juin
    1783
    Elle vole !
    Pour la première fois dans l'histoire, des hommes parviennent à faire voler un objet fabriqué par l'homme. Leur nom : les frères Montgolfier. Ils réussissent à gonfler un ballon de toile et de papier grâce à la combustion d'un mélange de paille et de laine. Leur montgolfière s'élève à plus de 1.000 mètres et parcourt 10 kilomètres en 10 minutes. Le premier voyage habité aura lieu quelques mois plus tard, le 21 novembre, dans le parc du château de la Muette à Paris.

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  • 2 juin
    1946
    L'explosion du bikini
    Les Américains procèdent au premier essai nucléaire public sur l'atoll de Bikini. Le 26, le dessinateur français Louis Réard présente au public parisien un maillot de bain d'un genre nouveau baptisé "quatre triangle de rien du tout". Porté par la danseuse Micheline Bernardi, il est décoré d'images de journaux. Cet explosif accessoire de bain est vite rebaptisé "Bikini". Son onde de choc est loin d'avoir été évaluée.

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  • Happy birthday to you...

    Il y a 80 ans naissait la divine et évanescente Marilyn Monroe, future icône hollywoodienne, prête à tout pour se révéler aux yeux du monde. Sa vie chaotique, cascade de rencontres inespérées, de merveilleux succès et d'échecs cuisants, la plongea tour à tour dans l'euphorie la plus exaltante ou la dépression la plus profonde. Hypersensibilité ou acharnement du sort ? Portrait d'une héroïne déterminée et contradictoire, dont le mythe subsiste, plus vivant que jamais.

    Le 1er juin 1926, au General Hospital de Los Angeles, Norma Jean Baker Mortensen voit le jour. Sa maman, Gladys Pearl Baker - née Monroe - a déjà deux enfants, et souffre de troubles psychiatriques. Quant à son père, nul ne pourra déterminer son identité. Onze jours après sa naissance, la vie de celle qui deviendra l’insaisissable Marilyn Monroe bascule dans le chaos quand sa mère la place dans une famille d’accueil. Sept ans plus tard, Gladys Pearl Baker achète un bungalow à Hollywood et décide d’y emménager avec sa fille, enfant solitaire et précoce. Malgré tous ses efforts, cette stabilité illusoire ne dure que deux ans, jusqu’à ce qu’elle soit internée pour une grave dépression, ce qui marqua profondément Norma Jean. La tutelle de l’enfant est alors confiée à Grace Mc Kee, la meilleure amie de sa mère qui la laisse errer d’orphelinats en familles d’accueil. Désemparée et seule, Norma Jean intègre Emmerson Jr High School en 1938. Lorsque l’occasion de quitter son milieu se présente, elle n’hésite pas à la saisir. Elle arrête ses études et épouse un voisin, James Dougherty, le 19 juin 1942. Elle s’aperçoit vite que la vie de femme au foyer ne lui convient pas et trouve du travail dans une usine de munitions, où elle rencontre David Conover, photographe pour l’armée, qui la prend pour modèle et lui conseille de tenter une carrière de mannequin. Dès lors, elle cède à ses rêves, délaisse travail et mari, et divorce pour la première fois en 1946. Elle s’inscrit à l’agence Blue Book d’Emmeline Snively et teint ses cheveux en blond. Sa carrière démarre quand elle se présente chez le photographe André de Dienes, qui devient son Pygmalion.


    Sur la route du firmament

    En 1946, la carrière de pin-up de Norma Jean est faite. Elle pose en tenues légères pour de grands photographes et fait régulièrement la une des magazines. Forte de ce succès, elle se tourne vers le cinéma, sous le doux pseudonyme de Marilyn Monroe. La belle est prête à tous les efforts ; elle prend des cours de chant, de diction, de danse et d’art dramatique, et multiplie les petits rôles dans l’espoir de se faire remarquer. Elle signe deux contrats d’essai, avec la 20th Century Fox, puis Columbia Pictures, qui misent sur son "sex-appeal". Mais derrière les noms prestigieux de ces studios mythiques elle ne connaîtra que des désillusions. Son nom commence toutefois à apparaître dans des journaux comme le Daily Mirror, ou plus tard Photoplay Magazine, qui la présentent comme une jeune beauté prometteuse. Dans les faits, c’est son physique qui attire les convoitises, comme le soulignera Groucho Marx, qui l’engagera en raison de l’émoi que suscitait son postérieur. Son salut viendra à nouveau d’un homme, l’agent Johnny Hyde. Il lui décroche deux rôles majeurs - dans ‘The Asphalt Jungle’ et ‘All About Eve’ - et lui finance deux chirurgies plastiques : le nez et le menton. Elle refuse sa demande en mariage, ne voulant prendre le mari d’une autre, et quelque temps plus tard Johnny Hyde décède des suites de troubles cardiaques. Marilyn, qui se sent coupable, aurait fait sa première tentative de suicide suite à cette douloureuse expérience, mais s’en tire tout de même avec un nouveau contrat de sept ans avec la Fox. Bien qu’elle enchaîne les rôles et travaille les stars de l’époque - Joseph L. Mankiewicz, Bette Davis, Fritz Lang ou encore Howard Hawks - elle ne parvient pas à se détacher de l’image de jolie blonde au physique avantageux.

    La révélation tant espérée survient en 1952. Quelques années plus tôt, ne pouvant plus subvenir à ses besoins, Marilyn avait posé nue sous un nom d’emprunt devant l’objectif du photographe Tom Kelley. Lorsque le Los Angeles Times révèle le pseudo scandale, elle fait face, s’explique à la presse et au public et suscite la compassion. Elle fera d’ailleurs la une du premier numéro du magazine Playboy, lancé par Hugues Hefner en décembre 1953, dans lequel les photos seront publiées. Dès lors, tout s’enchaîne avec une rapidité déconcertante pour la sensible et influençable Marilyn, qui lutte pour se maintenir au sommet. Elle obtient son premier grand rôle dans ‘Troublez-moi ce soir’ et éclaircit ses cheveux pour ‘Chérie, je me sens rajeunir’. Cette nouvelle image lui vaudra le surnom de "canicule blonde". Les médias la sollicitent, mais commencent à dévoiler ses secrets. Elle reçoit plusieurs prix, et brille dans ‘Le Démon s’éveille la nuit’, ‘Niagara’, ‘Les Hommes préfèrent les blondes’ ou ‘Comment épouser un millionnaire’. Son statut de star n’est pourtant pas reconnu, puisque son salaire reste nettement inférieur à celui d’autres acteurs pourtant moins charismatiques. Déjà, l’auteur Ben Hecht l’aide à travailler sur son autobiographie ; elle n’a que 28 ans.


    La maladie d’amour

    Le 14 janvier 1954, Marilyn épouse l’ancien champion de base-ball Joe DiMaggio. Elle confie qu’il la bat, commence à prendre des pilules et s’absente des plateaux pour raisons de santé. Leur union ne dure que huit mois, mais la laisse très éprouvée. Elle s’exile alors à New York, fuyant Hollywood et son star-system, et suit les cours de l’Actor’s Studio. Elle fonde la 'Marylin Monroe Productions', et trouve la force de renégocier son contrat avec la Fox, qui lui accorde enfin la liberté de choisir ses projets et revoit son salaire à la hausse. Marilyn se construit une image d’héroïne tour à tour superficielle, provocatrice et glamour, et parvient à émouvoir. Mais la gloire cinématographique éclipse son manque d’assurance et sa soif de reconnaissance. Son mariage très médiatisé avec Arthur Miller en juin 1956 marque un tournant dans sa vie. Pour la première fois, elle se dit profondément heureuse, et l’attention de cet homme réputé pour son intelligence lui redonne confiance. Ils tournent ensemble ‘The Misfits’, dont Arthur Miller écrit le scénario pour elle.

    Pourtant, en à peine cinq ans, leur union tourne court. Il la décrit comme une femme distante, méfiante, assommée par les calmants et n’existant que par les autres. Il est vrai qu’à cette époque Marilyn a commencé à boire, ce qui influe considérablement sur son humeur. Victime de plusieurs fausses couches, elle enchaîne les overdoses de médicaments et ne parvient pas à reprendre le dessus malgré sa thérapie. La rumeur d’une liaison avec
    Yves Montand et sa rencontre avec John F. Kennedy précipitèrent peut-être leur séparation. Peu avant sa mort, Arthur Miller reconnaîtra qu’elle avait besoin d’aide. Durant cette période difficile, Marilyn n’a quasiment plus la force de tourner. Elle participe tout de même à ‘Certains l’aiment chaud’ - qui lui vaudra un golden globe de la meilleure actrice - pour fuir son isolement. Elle se fait finalement interner en 1961, mais les visites de Frank Sinatra, Joe DiMaggio et la rencontre de sa demi-soeur Bernice Baker empêchent la rupture nécessaire avec le monde extérieur.


    La chute

    L’année 1962 marque une fin à la fois brutale et prévisible. On prête à Marilyn des liaisons avec Robert, puis John F. Kennedy, à qui elle rend un hommage tout particulier en lui chantant un mémorable ‘Happy Birthday’ au Madison Square Garden. Exténuée, lasse, elle ne peut terminer le tournage de ‘Something’s Got to Give’, et la Fox la poursuit pour rupture de contrat. Malgré un prix de meilleure actrice de l’époque décerné par la presse étrangère et une campagne destinée à restaurer son image, tout le monde la considère perdue. Pourtant celle qui reçoit jusqu’à 250 demandes en mariage chaque semaine déclare alors rêver d’une famille, et d’une vie "normale". Sur les conseils de son psychiatre, elle achète une maison dans le quartier excentré de Brentwood. C’est là qu’on la retrouvera morte le 5 août, à l’âge de 36 ans. Son maquilleur, Allan Snyder, à qui elle avait fait promettre dix ans auparavant qu’il s’occuperait toujours de la mettre en beauté, la préparera pour ses funérailles, auxquelles seules 24 personnes furent conviées. L’enquête sur son décès ne pourra être menée à terme. Elle conclura à un suicide, mais la thèse de l’assassinat reste envisageable.


    Celle dont on retiendra les excentricités, comme sa parade sur un éléphant rose lors d'un gala de charité au Madison Square Garden, ou la scène de la robe qui virevolte, reste aujourd’hui une énigme. Capricieuse et agaçante lorsque les atteintes du monde extérieur la plongeaient dans des phases de dépression dont rien ni personne ne pouvait la sortir, insaisissable, craintive et en quête d’absolu, Marilyn Monroe est finalement devenue un sex-symbol et un emblème de l’Amérique. Elle emporte avec elle son mystère, mais reste un mythe dont l’existence inspira de nombreuses vies, comme le chanta Elton John en hommage à sa mémoire dans 'Candle in the Wind'.

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  • 31 mai
    1431
    Jeanne d'Arc
    Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen par les Anglais. Elle est accusée par un tribunal d'inquisition : d'hérésie et de relaps. Les "voix" qui l'inspiraient venaient donc du Diable et non de Dieu. Voilà qui place le roi de France, bénéficiare des exploits guerrier de la Pucelle d'Orléans, dans une fâcheuse posture. Dès la réinstallation du roi à Rouen la France entame un procès en nullité. Il faut prouver que le roi de France, le "Très chrétien", n'a pas reçu l'aide d'une hérétique pour libérer une partie de son royaume et se faire couronner à Reims. Il aboutit en 1456. Ce n'est qu'au XIXe, siècle des nationalismes, que la paysanne de Domrémy devient une héroïne nationale.


    31 mai
    2003
    L'adieu au Concorde
    Dernier vol commercial du Concorde entre les aéroports de JFK New York et Paris Roissy. Premier avion de transport de passagers supersonique (deux fois la vitesse du son), le Concorde est une réussite technologique éclatante. Sa disparition sanctionne un échec commercial patent. Pour l'aviation commerciale, dans le duel entre la vitesse et la contenance, c'est la seconde qui l'a emporté. Le Boeing 747 a rencontré le succès qui fuyait le Concorde.

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  • 30 mai
    1990
    Vache folle
    Le gouvernement français décide de suspendre les importations de boeuf en provenance de Grande Bretagne. Une maladie étrange semble se développer dans le cheptel de l'autre coté du Channel : l'encéphalite spongiforme bovine ou "vache folle". Ses conséquences pour la santé humaine restent à déterminer.

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