• Ils soufflent sur la France
    (article de chezminette87)


    L'ALBE.


    C'est un vent du sud-ouest qui précède l'orage en Roussillon.


    L'AUTAN.

    Il vient du sud-est. Assez violent sur l'axe Carcassonne-Toulouse, il souffle aussi sur le Quercy et le Rouergue.


    L'AUTAN BLANC.

    C'est le nom donné au "marin humide" du Languedoc quand il a perdu ses nuages pluvieux. Il est frais en hiver et chaud en été. Il est violent et turbulent en raison des accélérations que lui font subir les vallées qu'il parcourt. Plus fréquent que l'autan noir, il dure en général plus longtemps.


    L'AUTAN NOIR.

    C'est le nom de "la largade" dans l'arrière-pays languedocien. C'est un vent chaud plus ou moins humide qui peut amener des précipitations. Il dure rarement plus de deux jours.


    La BISE.

    C'est un vent du nord à nord-est. Il est susceptible de souffler sur la plupart des régions. On le trouve plus fréquemment en hiver sur le quart nord-est du pays où il est souvent à l'origine des grands froids secs et ensoleillés. Il arrive cependant que la bise soit accompagnée de giboulées de neige. Celle-ci s'accumule alors en congères (ce sont des amas de neige glacée entassée par le vent).


    La BURLE.

    C'est le nom local ardéchois donné à la bise. Les congères que provoque ce vent très froid sont particulièrement spectaculaires.


    Le CERS.

    C'est un vent d'ouest à nord-ouest qui souffle dans la basse vallée de l'Aude et le Minervois. Il s'apparente à la tramontane.


    La GALERNE.

    Ce vent vient du nord-ouest. Frais et humide, il souffle par rafales sur les bassins de la Loire et de la Charente.


    Le GREC.

    Il souffle par le nord-est, sur les régions méditerranéennes. Froid et sec sur la Provence et la Corse, il est humide sur l'Aude, le Roussillon et la Côte d'Azur.


    Le LEVANT.

    C'est un vent d'est, doux et très humide. On le trouve sur les régions méditerranéennes et dans les Alpes du Sud. Il est accompagné de pluie et de nuages abondants.


    Le LIBECCIO.

    Il vient du sud-ouest. Souvent accompagné d'orages sur la partie occidentale de la Corse, il est au contraire sec sur le versant oriental.


    La LOMBARDE.

    Vent de nord-est, il est généralement chaud. Il est particulièrement violent et froid au niveau des cols proches de la frontière italienne.


    Le MARIN.

    Il souffle sur les régions méditerranéennes, plus fréquemment en automne. Cet air très humide du sud-est amène des pluies abondantes et durables sur les Cévennes, qui provoquent parfois de violentes crues en Bas-Languedoc.


    Le MISTRAL.

    Il souffle du nord au sud dans la vallée du Rhône. C'est un vent cyclique qui se lève en général au milieu de la matinée. Froid et sec, souvent très violent, il souffle par rafales et atteint couramment plus de 100 km/h. Présent en toute saison, il dure de 1 à 3 jours (parfois une semaine). Il est annoncé par la teinte bleu foncé de l'eau de mer et les nuages en forme d'os de seiche. Il est généralement accompagné d'un temps clair lumineux et bien ensoleillé et d'un taux d'humidité extrêmement faible.
    "Brune noire", "lipo fange", "lou magistrou", "maître des vents", "mange-fange" ou encore "mistralet" sont les différents noms qu'on lui donne selon la région qu'il traverse.


    Le NOROIT.

    C'est un vent chaud du sud-est qui souffle sur les régions méridionales, principalement en Corse (vent humide sur la façade occidentale).


    La TRAMONTANE.

    Il souffle sur le Languedoc-Roussillon. Vent de nord-ouest, froid, sec et violent, il est associé à un temps ensoleillé et sec. Il est pratiquement synchronisé avec le mistral, ils s'établissent et disparaissent en même temps à quelques heures près.


    La TRAVERSE.

    C'est un vent d'ouest sur le Massif-Central et la Bresse, de nord-ouest sur le Jura et les Alpes, qui souffle par rafales. Plutôt frais, il est souvent accompagné d'ondées, de giboulées ou d'orages.

    votre commentaire
  • Le berger qui ne mentait jamais

     

    Conte des Asturies
    ALFRED DE MUSSET

     

     

     

    Il était une fois, un homme qui possédait un grand troupeau. En prenait soin un berger qui avait la réputation de toujours dire la vérité.
    Un jour que le berger était descendu de la montagne, son maître lui demanda :
    – Comment se portent les vaches ?
    – Les unes sont grasses, les autres efflanquées.
    – Et le fier taureau ?
    – Dodu et magnifique.
    – Et le pâturage ?
    – Bien vert par endroits et sec à d'autres.
    – Et l'eau des ruisseaux ?
    – Trouble ici et claire ailleurs.
    Un jour, le fermier se rendit au pâturage. En chemin, il rencontra un de ses amis qui allait aussi voir son troupeau.
    – Pourquoi appelle-t-on ton berger, " l'homme qui ne ment jamais "?
    – Parce qu'il n'a jamais dit un seul mensonge.
    – Moi, je lui en ferai dire un.
    – C'est impossible.
    – Que parions-nous ?
    – La moitié de chacune de nos fermes.
    – Pari conclu.
    L'ami du fermier employa tous les moyens possibles pour faire mentir le berger. Un jour, il alla chasser dans un endroit que l'on pouvait observer du pâturage gardé par le berger qui ne mentait jamais. La nuit venue, son maître lui demanda devant son ami :
    – Quelqu'un est-il allé chasser dans la montagne aujourd'hui ?
    – Je vais vous dire mon maître : là-bas, loin dans la prairie, j'ai vu un homme ou une femme monté sur un cheval ou sur une jument ; il avait une carabine ou un fusil et son chien ou sa chienne courait après un renard ou une renarde.
    On approchait du jour où prenait fin le pari. Un matin, la fille de l'ami parieur, demoiselle de vingt ans fort jolie, monta à cheval et, sans rien dire à son père, se rendit au pâturage où était le berger.
    La nuit tombée, la jeune fille revint et donna à son père le cœur du fier taureau, enveloppé dans des feuilles de fougère.
    L'ami vint dire au fermier que son berger avait tué le fier taureau.
    Le lendemain, le berger descendit de la montagne, planta son bâton dans le sol, posa dessus sa cape et son chapeau et lui dit :
    – Bâton, tu es mon maître ; pose-moi des questions.
    – Comment se portent les vaches ?
    – Les uns sont grasses, les autres efflanquées.
    – Et le fier taureau ?
    – Il m'a chargé et j'ai dû le réduire au silence.
    Il saisit son bâton, le planta plus loin et répéta ses questions.
    Il arriva à la maison de son maître, pendit son sac à un clou et s'assit. On l'appela pour qu'il passe dans la salle où étaient réunis le fermier, son ami et quelques hommes. En leur présence, le maître demande :
    – Comment se portent les vaches ?.
    – Les unes sont grasses, les autres efflanquées.
    – Et le fier taureau ?
    Le berger laissa retomber sa tête sur sa poitrine sans répondre.
    – Et le fier taureau ? demanda à nouveau le fermier.
    Le berger releva la tête ; il dévisagea un à un les assistants et dit :
    – Pour les beaux yeux d'une brune
    Et un corps harmonieux, Le fier taureau a perdu son cœur.
    Son maître se leva d'un bond et s'écria :
    – Bravo ! Vive mon garçon ! La vache qui mit au monde ce taureau en fera bien un nouveau.
    Il le prit dans ses bras. Et l'ami de son maître lui donna sa fille en mariage
    .


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires