1857 le 25 juin |
Fleurs coupées
Mise en vente du recueil de poésie 'Les Fleurs du mal' de Charles Baudelaire. Les "fleurs" sont jugées indécentes et valent un procès à leur auteur. Il est condamné en août à retirer six de ses poèmes de l'ouvrage. Le mal est irréparable. Conçu non comme une suite aléatoire mais comme un tout, l'oeuvre se trouve dénaturée par la décision de justice. Baudelaire, la mort dans l'âme, retranche les passages incriminés, repositionne le reste et réécrit des poèmes pour redonner du lien à l'ensemble. L'organisation première est perdue à jamais. La poésie paye un lourd écot à la pudibonderie.
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